Chers tous,
Aujourd’hui, je vous parle du TEMPS,
pas de la météo, mais bien du TEMPS qui passe : CE SALAUD !
…à moins que …
Connaissez-vous cette histoire ?
Un jeune homme en questionnement, va trouver dans les montagnes himalayennes un vieux sage, et lui demande : « Maitre, y a-t-il une vie après la mort » ?
Le vieux sage le regarde intensément et lui répond : « La bonne question est plutôt : Y a-t-il une vie avant la mort ? ».
Derrière cette histoire, une réflexion : Vivons-nous pleinement ? Une vie qui a du sens, de la saveur, de la joie profonde, une présence à chaque instant ?
Ou sommes-nous en survie, esclaves du temps et d’une société qui nous pousse à courir toujours plus vite et à passer à côté de l’essentiel ?
Autrement dit : SOMMES NOUS EN VIE OU EN SURVIE ?
Si le temps est notre bien le plus précieux, pourquoi arrivons-nous un à un moment de notre histoire où nous le gaspillons et où nous nous épuisons pour des choses qui souvent ne nous rendent pas meilleurs, heureux ou accomplis ?
Le temps nous file entre les doigts. Plus on court, plus on semble en manquer, et plus on a l’impression de passer à côté de l’essentiel.
Je dis souvent lors de mes formations « A courir un sprint sur le chemin de notre vie, non seulement on se fait mal et on s’épuise, mais surtout …on ne profite pas du paysage ! ». Et c’est bien dommage, il est souvent très beau le paysage.
Alors, le temps : salaud ou cadeau ?
Le sujet du temps est à la racine de bien de nos peurs et de nos maux, individuels et sociétaux. Car ce rapport au temps, dans nos sociétés modernes, se retourne contre nous. Les grandes avancées industrielles, la technologie, internet etc. devaient nous faire gagner temps, promesse d’une vie meilleure.
C’est l’inverse, le progrès technologique nous a fait glisser dans une course effrénée à la vitesse, à l’efficacité, à la productivité, le « toujours plus », la quantité vs la qualité.
Déconnectés de la nature et des cycles du vivant, nomophobes* accros aux écrans et à l’immédiateté, ensevelis d’informations et de possibilités, touchés par le fourbe syndrome FOMO (fear of missing out), nous courons, vite, très vite, trop vite, jusqu’à l’épuisement de nos ressources, individuelles et planétaires.
Un grand burnout généralisé.
Alors, comment sortir de cette société de l’épuisement ? Comment sortir de la roue du hamster qui tourne sans fin et nous plonge dans un état de dissociation de corps et d’âme ?
Et si cela commençait individuellement, par retrouver le juste rythme ? Prendre soin de soi, de son écologie personnelle. Se recentrer sur l’essentiel, vivre des temps où l’on ne cherche pas à « faire » ou produire mais juste à « être », à ressentir, partager, rêver, se régénérer, vivre au temps présent, plus simplement, plus authentiquement.
Plus facile à dire qu’à faire . Comment ralentir quand tout autour de nous est bruit, responsabilités et agitation ?
Je vous donne 4 pistes :
Cela passe forcément par faire des breaks, sortir le nez du guidon, se mettre sur pause ( n’attendez pas les grandes vacances pour souffler !).
Se reconnecter à la nature et aux rythmes du vivant.
Lâcher le mental qui nous enferme et nous pollue, pour réinvestir le cœur et le corps. (Cela s’apprend, j’en ai fait mon métier). Commencez par fermer les yeux et respirer pleinement.
Apprendre à récupérer et à gérer son énergie dans la durée, comme les grands athlètes (sommeil, nutrition, récupération, psychologie positive)
Oui, la bonne nouvelle : on peut réapprendre à vivre au présent et à sortir de nos systèmes d’épuisement. C’est d’ailleurs la vocation du Deceleration Camp, que j’ai créé il y a maintenant 6 ans, avec des intuitions déjà,
· que c’est en changeant notre rapport au temps que nous pourrons nous guérir, et construire une société plus respectueuse du vivant.
· que c’est en expérimentant réellement les conditions de la décélération que nous pourrons retrouver le juste rythme, soit : la déconnexion digitale, l’immersion dans la nature, une autre forme d’alimentation, des pratiques corporelles et énergétiques quotidiennes, réapprendre à RESPIRER et à être en silence, la prise de recul individuelle sur ses valeurs et ses aspirations profondes, le partage et le cheminement du collectif, la régénération physique et mentale …et la joie.
· que la clé pour vivre tous ces ingrédients est : la reconnexion au corps
Ces conditions me paraissent fondamentales si vous voulez retrouver votre souffle, votre énergie vitale et votre boussole.
L’objectif du Deceleration Camp n’est donc pas de faire l’éloge de le lenteur et de diaboliser la vitesse. C’est plutôt de retrouver un équilibre entre nos temps d’accélération et temps de décélération. De ralentir…pour mieux repartir !
Je suis d’ailleurs heureuse de voir que de nombreuses autres expériences de retraites dans la nature ont fleuri ces dernières années : #ressourcement, #silence, #méditation, travail qui relie, ou encore #régénération. Je crois que la société, fatiguée, commence à réaliser leur caractère essentiel. Je ne peux que vous inviter à les expérimenter.
Je voulais vous partager aujourd’hui un de mes TEDx préféré, à découvrir ou redécouvrir, de Pierre Rabhi, « Y a-t-il une vie avant la mort ? », une réflexion inspirante sur le sens du progrès, sur notre aliénation à la technologie et à la sur-consommation. La question de survie se pose bel et bien, celle de la survie – ou non – de notre espèce. Nous ne survivrons, pour Pierre Rabhi, que si nous retrouvons la connexion au coeur et au vivant.
Vivre pleinement c’est donc, peut-être, déjà prendre conscience de la valeur inestimable de la vie, pour mieux la savourer.
Mieux vivre le temps, commence par changer son regard sur lui.
Je vous invite donc à laisser un peu s’effacer le temps quantitatif « chronos », qui nous enferme, pour expérimenter :
· le temps de l’Aiôn, celui des cycles du vivant (saison, respiration, sommeil), et ainsi retrouver le juste rythme, le bon équilibre.
· le merveilleux temps du « Kairos », temps qualitatif et dense, celui de « l’opportunité que l’on saisit », pour retrouver du sens et de la joie
· le temps présent, celui des sens et des ressentis, de la pleine présence, du coeur et du corps.
Je partage aussi à vous l’excellent documentaire de Philippe Borrel, De l’urgence de Ralentir, qui m’avait beaucoup inspiré il y a 5 ans quand j’ai commencé mes recherches sur le temps et la décélération.
Je vous souhaite de vivre chaque minute de votre temps avec pleine conscience, présence et gratitude, dans le partage et le cœur, l’alignement et la justesse, de vivre le temps comme un cadeau et non comme un salaud.
Prenez soin de vous, au mois prochain j’espère,
Alice
* nomophobes : quelqu’un qui ne peut se passer de son téléphone portable, phobie d’en être séparé
Les ressources, pour retrouver le juste rythme :
TAKE A BREAK …COME TO THE NEXT DECELERATION CAMP !
Du 3 au 6 Octobre 2024 à l’éco-centre de l’arbre aux étoiles en Normandie.
» Comment parler de transformation des modèles et des organisations, d’économie régénérative, sans commencer par soi, sans expérimenter et vivre cette « régénération », cette reconnexion à soi, au vivant, aux autres ? Le « Deceleration Camp » d’Alice Vivian c’est 4 jours en pleine nature dans un lieu magique pour lâcher les croyances limitantes, respirer, se sentir en vie, être relié au plus grand que soi et aux autres. 4 jours pour intégrer au plus profond de soi-même que l’apprentissage des cycles du vivant, la bienveillance, l’écoute, l’ouverture, la co-création, nous permettent de relever les plus grands défis. Se reconnecter à soi pour trouver l’utilité de chacune de nos actions. S’aligner avec ses valeurs profondes. Apprendre à écouter son corps et son coeur. Renoncer, pour être en phase avec ce qui compte pour nous et notre planète, ce qui nous rend heureux, ce qui nous rend fier. Se reconnecter aux autres. Vraiment, intensément. Écouter, partager, s’entraider, se réjouir, exprimer ses besoins, apprendre à se connaitre et à vivre en harmonie ensemble. Un immense Merci Alice pour ce moment suspendu, hors du temps ! » Sophie G. , Conseil en transformation des organisations
Le reste de témoignages sont sur https://mojom.fr/deceleration-camp/
S’INSPIRER
TEDx de Pierre Rabhi « Y a-t il une vie avant la mort »
Excellent documentaire de Philippe Borrel, De l’urgence de Ralentir
Podcast
Le Bon tempo, par Claire Lebleu
SE FORMER
Formation en gestion du temps, gestion du stress et gestion de son énergie au travail